La peinture sur le corps existe encore. Mais cela nécessite du temps pour la réaliser et un talent artistique avéré pour parvenir à un résultat satisfaisant. C’est ce que nous acceptons de faire pour des tatouages permanents mais moins pour les tatouages éphémères, pour lesquels le temps et le coût sont plus comptés. Pour certains films, les acteurs se font faire de faux tatouages par des artistes (on appelle cela des tatouages à l’encre australienne), mais aujourd’hui, d’autres techniques sont utilisées pour les tatouages éphémères dans la grande majorité des cas.
Certaines des encres naturelles traditionnelles sont remises au goût du jour, comme le henné ou le génipa (ou jagwa). Mais leur mode d’application à main levée n’est pas aisé, et des techniques pour les appliquer comme le pochoir ou le tampon encreur (ou la pierre de tatouage) permettent difficilement de parvenir à des motifs raffinés, avec des traits fins et précis.
Une forme évoluée de l’utilisation du pochoir continue à être pratiquée, la technique de l’aérographe qui permet de projeter la peinture plus précisément avec un compresseur. Des stylos de tatouage temporaire ont fait leur apparition, mais ne permettent pas non plus de réaliser un dessin très élaboré.
La technique qui s’est la plus développée pour les tatouages éphémères ces dernières années est le transfert. Nombre d’entre nous ont connu les décalcomanies « Malabar », cela correspond au même principe de fonctionnement mais avec des moyens qui se sont perfectionnés et sont montés en gamme.
Ces tatouages temporaires suivent en effet la même méthode d’application. On les pose sur la peau à l’endroit désiré, après avoir retiré le film, on humecte le papier à l’aide d’une éponge humide puis il suffit de retirer délicatement la feuille de protection.
Mais, grâce aux progrès des imprimantes, les motifs sont beaucoup plus travaillés avec des découpes extrêmement précises. Les papiers et ingrédients sont aussi largement plus qualitatifs, adaptés à une application cutanée.
Et ces tatouages éphémères par transfert sont aussi sensiblement plus durables, en intégrant des ingrédients filmogènes, voire waterproof (dont il ne faut pas trop abuser pour laisser l’épiderme respirer). Dans les formulations, des huiles durables et souples et des résines non toxiques (sans COV) permettent une consistance fluide et une tenue plus durable.
Beaucoup d’imprimeurs chinois ajoutent une couche d’adhésif bien trop importante et trop large par rapport au dessin du tatouage. Ce qui a pour effet que le tatouage part aux premiers frottements ou laisse des traces sur les vêtements. Ceci se produit notamment lorsque les tatouages sont imprimés en sérigraphie. Un tatouage de qualité doit rester sur la peau entre 5 et 7 jours.
Bien sûr, un sujet reste sensible pour le public, celui des colorants ou pigments. Des pigments de couleurs ont d’ailleurs été interdits en Europe pour les tatouages permanents. Pour l’encre la plus fréquente, la noire, on veille à utiliser des noirs de carbones purs, sans cendre et sans soufre. Des points d’attention sont à surveiller, comme notamment l’absence de nanoparticules. Nous détaillerons cela dans un post dédié sur les compositions des encres de tatouage éphémère.
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