Les symboles runiques sont un ancien alphabet des peuples germano-nordiques, utilisé il y a bien longtemps pour l’écriture mais aussi pour la divination et la magie.
La racine runo qui signifiait « secret » ou « incantation » dans les anciennes langues celtiques continentales a été diffusée dans les langues germano-nordiques (dans le vieux norrois run).
Cet alphabet, appelé futhark (ses 6 premiers phonèmes), possédait 24 signes dans sa forme ancienne et s’est réduit à 16 signes dans la forme scandinave plus récente (il y a des variantes anglo-saxonnes). Les premières inscriptions remontent au 2ème siècle, et l’apogée du système d’écriture runique correspond à la période viking, jusqu’au 11ème siècle, perdurant quelques siècles dans les parties les plus reculées de la Scandinavie.
Dans la mythologie nordique, c’est Odin lui-même qui a découvert les runes lorsqu’il a été suspendu 9 jours et 9 nuits à l’Yggdrasil, l’arbre-monde, transpercé par sa lance, afin d’acquérir la sagesse nécessaire à l’exercice du pouvoir dans les 9 royaumes.
Ce sont vraisemblablement des germains en contact avec les romains qui ont élaboré ce système d’écriture à la fin du 1er siècle en s’inspirant des alphabets latin et grec. Cette écriture s’est répandue dans tout le monde germano-nordique avec des variantes et on retrouve de nombreuses pierres runiques ainsi que des objets gravés.
Le vieux futhark était organisé en 3 groupes de 8 runes (Fehu, Hagalaz, Tiwaz). Ce sont ces symboles gravés sur des pierres qui sont le plus couramment utilisées à des fins ésotériques, en particulier pour la divination, chaque symbole ayant des significations multiples.
Il existe ainsi plusieurs manières de pratiquer la runomancie, ou le tirage des runes, la plus ancienne étant rapportée par l’écrivain romain Tacite, avec 3 runes sur un linge blanc. Dans le Codex Regius rapportant l’Edda poétique, Odin mentionne dans ses grands conseils la divination par les runes dans le Havamal.
0 commentaires